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Le tourbillon d'la vie
17 septembre 2012

Back to the bacs...

Après la fermeture annuelle du mois d'août la médiathèque a rouvert ses portes la semaine dernière!! J'ai emprunté trois livres et ... bingo! Cela arrive rarement mais j'ai fait carton plein!


D'abord deux polars de Gillian Flynn, auteur (j'ai du mal avec les mots féminisés et n'écrirais donc pas "auteure") américaine que je ne connaissais pas. Des polars comme je les aime, bien noirs, un thriller haletant. Le genre de livre que vous lisez en vous disant régulièrement "ah, ah, ça y est, j'ai deviné qui est l'assassin", sauf que en fait non, un rebondissement vient faire voler en éclat vos certitudes. L'intrigue est tortueuse et intense, le genre de livre que vous avez beaucoup de mal à lâcher. Ces deux ont romans pour point commun de se passer dans des petites villes perdues dans la campagne du Middle West.

Dans "Sur ma peau" l'héroïne séjourne, de mauvais gré, chez sa mère et son beau-père, famille ayant fait fortune dans l'élevage industriel de cochons, afin de couvrir pour son journal une enquête sur le meurtre de plusieurs fillettes. Retour dans un bled qu'elle déteste, tension avec sa mère, relation étrange avec sa demi-soeur, auto-mutilation.... Petit à petit les secrets éclosent et la tension persiste jusqu'au dénouement final.

Le deuxième roman a lieu chez l'exploitante d'une ferme en faillite, seule avec ses quatre enfants. J'aime particulièrement l'atmosphère qui se dégage de ce dernier, une femme seule avec sa famille, pauvre avec sa terre, une bicoque en bois, scène d'un crime épouvantable. L'histoire est racontée par trois personnages différents à deux époques distinctes. La mère et le fils en 1985, la veille du drame et l'heroïne qui reprend l'enquête vingt cinq ans plus tard. C'est elle qui a accusé son frère du massacre de toute sa famille, l'heure du doute est arrivée.

Contrairement à certains polars américains il y a une finesse psychologique chez les personnages, et c'est bien écrit. Vrai coup de coeur donc!

 

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Pour le troisième on change de registre, avec "Chaos calme" de Sandro Veronesi. Un homme perd son épouse et reste seul avec sa fille. Pas de douleur, pas de drame, le ciel ne leur tombe pas sur la tête, sonné oui, chagriné non... Voici ce que traduit la métaphore du titre. Mais Pietro, le héros, s'inquiète pour sa fille, pense que le chagrin viendra à retardement, et décide donc de passer ses journées dans sa voiture garée en face de l'école de sa fille. La voiture devient poste d'observation (des inconnus, des habitués du quartier, de l'école), confessional (ses collègues, patrons, amis viennent là lui faire des confidences comme si l'étroitesse de l'habitacle créait une intimité propice au soulagement de l'âme) et cabinet de consultation (on vient lui demander conseil, lui l'homme qui a décidé de rester là, devant l'école de sa fille, toute la journée, toute la semaine, lui qu'on prenait pour un fou, devient un symbole de sagesse et d'émancipation). Tous les personnages perdent leurs masques au fil du récit, sauf le héros, celui qui ne porte pas le masque qu'on attend de lui, celui de la douleur de la perte. Un très beau livre.

 

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Côté vidéos Joshua a récidivé avec "Les 101 dalmatiens" et "La princesses et la grenouille", quant à moi je suis dans un cycle Michael Fassbinder. Après "Fish Tank" j'ai emprunté "Shame" de Steve McQueen dont j'avais lu beaucoup de critiques le décrivant comme un film lumineux, magnifique, sensationel... Je n'ai pas accroché du tout, je l'ai trouvé froid, clinique, terne... Grosse déception... Mais je continue sur ma lignée et vais attaquer "A dangerous method" de Cronenberg...

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